Paix

Suite à l’odieux assassinat de Mehdi KESSACI, un réseau se met en place pour vendre des écharpes blanches dont 5 euros seront pour l’association CONSCIENCE, créée en 2020 à Marseille.

ECOUTER = https://podcasts.lemonde.fr/lheure-du-monde/202511260300-meurtre-de-mehdi-kessaci-leveil-des-consciences-face-au-narc#origin=podcast_home

Une entreprise spécialisée en fabrication de vêtements en laine étudie la fabrication d’écharpes blanches pour les vendre avant NOEL et participer à une grande action solidaire et positive.

Vous pouvez m’envoyer votre nom, et mel (un tel aussi si possible, mais ce n’est pas indispensable) et contacter des associations, syndicats et/ou réseaux dans toute la France. Nous cherchons une coordination par département !

voir cette belle émission = https://www.franceinfo.fr/economie/video-les-chevaliers-du-made-in-france_5092012.html

Mon fils Mehdi est mort assassiné jeudi 13 novembre.

Tombé sous les balles criminelles qui l’ont touché en plein thorax. Mon cœur est déchiré. Je suis inconsolable. Aucune mère ne veut voir ses enfants mourir avant elle. Aucune mère ne peut supporter de voir l’enfant sorti de son ventre devenir un cadavre. Je l’ai vu par terre, ici. Mon fils Mehdi était doux. Mon fils chéri aimait offrir des fleurs. Il était attentionné et toujours très attentif. Il me témoignait un amour infini. À tel point qu’il priait Dieu de partir avant moi. Mais jamais je n’aurais pensé que les choses se passeraient ainsi. C’est le deuxième fils qu’il me prennent. Combien de fois veulent-ils me torturer en m’arrachant le cœur ?

Assassins, vous m’avez déjà tuée mais vous ne tuerez jamais l’amour que j’ai pour mes enfants. J’ai de la peine pour vous. On parle de vous comme des bêtes sauvages, sans cœur. Pensez-vous un jour fonder un foyer ? Que direz-vous à vos enfants et à vos mères ? Vous avez pensé à vos mères ? Sont-elles fières de vous comme je suis fier de mes enfants ? Comme je suis fière de mon fils, auquel vous avez volé l’existence ?

20 ans à peine.

Il avait eu son bac et souhaitait devenir policier en passant le concours de la gardien de la paix. Il avait fait le Hajj, pèlerinage de la Mecque. Pendant que vous avez payé en tête des projets de mort, lui, il travaillait. Le jour où vous l’avez tué, il sortait de ses cours de BTS. Je vous parle en tant que maman. Pensez à votre avenir, pensez à vous construire. La désolation que vous venez de semer ne donnera rien de bon.

Aujourd’hui, on me dit qu’un enfant de 12 ans a été touché à Grenoble. Il faut que ça s’arrête. Pour toutes les familles frappées par ce fléau, je demande la justice et la paix. Je pense aux autres mamans qui, elles aussi, ont perdu un enfant et ont le cœur déchiré pour toujours. Nous sommes ensemble, notre malheur nous unit. Je remercie toutes les personnes qui nous ont témoigné leur soutien. Nous ne pouvons pas répondre à tout le monde mais d’Allah bénisse chacune et chacun d’entre vous. Je demande au gouvernement de prendre la mesure de tout ce qui se passe. Il est enfin temps. Trop d’innocents tombent et sont déjà tombés.

Texte de Madame Ouassila BENHAMDI KESSACI, prononcé à Marseille le samedi 22 novembre 2025 à Marseille

Ecouter plus haut = La marche blanche en hommage à Mehdi Kessaci a rassemblé près de 6 200 personnes, samedi 22 novembre 2025, à Marseille. Le chiffre peut paraître modeste pour une ville de 877 000 habitants. Pourtant, il est inédit. En effet, jamais la cité phocéenne ne s’était autant mobilisée pour dénoncer le narcotrafic. Cette affluence témoigne de l’onde de choc qu’a provoquée le meurtre du jeune homme de 20 ans, survenu neuf jours plus tôt. Frère cadet d’Amine Kessaci, une figure bien connue à Marseille pour son combat contre le trafic de drogue, Mehdi a reçu six balles dans le thorax, en plein jour.

L’émotion a dépassé les frontières de Marseille. Le ministre de l’intérieur, Laurent Nuñez, a évoqué un « point de bascule » et appelé à « amplifier la lutte » contre le narcobanditisme. Quel est le climat qui prévaut à Marseille depuis la mort de Mehdi Kessaci ? Ce meurtre marque-t-il une rupture dans les méthodes des trafiquants comme dans les réponses politiques envisagées ? Dans cet épisode du podcast « L’Heure du Monde », Gilles ROF correspondant du journal à Marseille, et Thomas SAINTOURENS, journaliste au service Société et spécialiste du narcotrafic, analysent les conséquences de ce crime et les défis politiques qu’il met en lumière.

Brigitte.Cassigneul (at) gmail.com - mercredi 26 novembre 2025 - CONTACT -