2011

J’ai passé 3 semaines dans un éco-village allemand au Portugal (tamera.org), puis plusieurs étés à Vilagarcia, ville de 8000 habitants, ville de la Galice qui a tous les critères importants pour moi = une gare directe pour l’aéroport de Santiago, une bibliothèque, une dizaine de plages accessibles en vélo, un relief assez plat, un complexe de 8 salles de cinéma, des commerces, un auditorium municipal avec une bonne programmation. Mais je trouve les habitants un peu passifs et ce n’est qu’en 2014 que j’ai rencontré trois femmes quadras dynamiques qui ont lancé un espace de co-working (dalleqdalle.com) et propose des rencontres intéressantes.

Ce n’est donc que plus tard que j’ai retrouvé un certain équilibre :

  • un tiers de mon temps libre est consacré au bénévolat,
  • un tiers pour compléter mes revenus (par exemple je propose en 2h à une personne de créer son blog sous wordpress et je fais un SAV de 3 mois par mel et tél)
  • et un tiers de loisirs.
    L’idéal étant de marcher, faire du vélo, danser, nager (piscine ou mieux l’Atlantique) et surtout rencontrer des personnes ouvertes, et échanger avec elles.

TAMERA superbe expérience

Partie le mercredi 15 juin 2011 du Mans, j’ai pris le TGV pour Roissy direct = 1h 45 puis avion direct pour Santiago = 1h 45. A l’arrivée, la bonne surprise de voir mon amie Denyse, connue en 1971 ici, m’attendre à l’aéroport …

Le lendemain, sans plus attendre j’ai pris le train pour Vilagarcia … sous un petit crachin mais l’après midi, il faisait beau et j’ai pu prendre mon premier bain. Depuis j’ai eu la chance d’avoir du soleil non stop … nous avons même eu un WE exceptionnellement chaud. J’ai retrouvé des gens que je connaissais …

2 nuits dans la petite « pension » de Las Arenas puis logement chez la dame qui m’avait hébergé en 2009… « Angela » elle m’a conduit à la gare comme d’habitude

Partie le dimanche 3 juillet de Vilagarcia pour Vigo en train, puis un autre train au Portugal. Ensuite, j’ai pris un bus pour l’aéroport de Porto car je voulais vérifier les papiers à montrer pour l’embarquement à Ryanair, en effet, ils sont très stricts et si l’on n’a pas le bon document, il y a 40 euros d’amende.

PORTO (ville super au Portugal)

Les transports en commun sont très pratiques à Porto, il y a 6 lignes de métro, la plupart du temps aérien … dont une ligne directe pour l’aéroport (bien sur) et une autre pour Matosinhos … (la ville portugaise jumelée avec Vilagarcia). Sur le quai, j’ai demandé à des gens à quelle station de Matosinhos j’avais le plus de chance de trouver des hôtels, il m’ont indiqué « Matosinhos sud ». En sortant du métro, j’ai tourné à droite et je suis tombée sur un petit hôtel … 27 euros la nuit, cela m’a semblé un peu cher mais comme il était 22h et qu’il y avait le WIFI dans les chambres, je ne me voyais pas déambuler pendant plus d’une heure avec mes bagages … car les trottoirs sont jolis mais non cimentés, plutôt pavés, ce qui ne facilite pas le roulement !!!!

Lundi matin, je suis allée à la Mairie car je voulais rencontrer les personnes qui sont en charge du jumelage … j’avais envoyé auparavant un mail au Maire mais sans avoir de réponse ….

A l’accueil, la jf très sympa n’avait jamais entendu parler du jumelage … heureusement, il y avait un organigramme sans noms et j’ai réussi à avoir les noms de quelques chefs de département !!! j’ai envoyé d’autres mails au Maire et ce matin j’avais une réponse d’un responsable des Relations Publiques … donc je le verrai à mon retour le 12 juillet car je quitte Porto en début d’après midi, ballade à pied en ville et je suis tombée sur la gare.

MARDI 5, j’ai pris un train de Porto à Lisbonne (3 heures), wagons de fabrication française, assez confortables

LISBONNE

Taxi pour l’auberge de jeunesse et j’ai pu voir qu’elle était située « dans les beaux quartiers » je retrouve Ethan au petit déjeuner

MERCREDI 6 : toujours à Lisbonne, matin visite du quartier moderne Vasco de Gama. Après-midi, ballade et baignade avec Brigitte SARAMAGO, la soeur d’une amie d’IDF avec laquelle j’avais des contacts depuis quelques mois.

JEUDI 7 départ pour Tamera, en train. Pour Funcheira. Il se trouve qu’une personne qui dormait dans ma chambre à 3 lits de l’auberge de jeunesse, est un jeune Israelien, Ethan, qui travaille en Inde et va aussi à Tamera !!! Je ne sais plus comment nous nous en sommes rendus compte au petit déjeuner.

J’avais contacté l’administration de TAMERA et je savais que nous serions plusieurs à aller à ce congrès … et en effet, nous nous sommes retrouvés à plus d’une quarantaine de plusieurs pays dans le train. (voir les photos)

Pourquoi TAMERA ?

Intéressée par tout ce qui touche l’habitat et les éco-villages, en surfant sur internet vers mars ou avril, j’avais trouvé le site du congrès européen des eco-villages. Cela devait se passer au Portugal, comme je connaissais assez peu ce pays et qu’il est en Europe, j’ai regardé attentivement le site de l’éco-village TAMERA.org et j’ai été séduite ! cela me semblait une belle initiative et tout paraissait bien organisé, en plus créé par des allemands. 

Je me suis donc inscrite et j’ai décidé de participer à ce congrès en passant auparavant quelques jours en Galice.

Donc, nous avons fait le voyage en train de Lisbonne à Funcheira (au sud, en plein Alentejo) pendant presque 3h. Et nous avons pu parler tous ensemble. A l’arrivée, plusieurs voitures de membres de TAMERA nous attendaient … et un coordinateur avait une liste des personnes à transporter pour s’assurer que personne ne manquait. Le voyage en voiture a duré quelques 40 minutes dont un bon moment au final sur un chemin cahoteux et pas goudronné.

Je me souviens avoir été très émue d’arriver car je n’avais jamais vu d’éco-village et encore moins dans un endroit aussi reculé. Arrivés dans la poussière, nous avons été accueillis par plusieurs personnes (deux par deux) autour d’une table pour les formalités d’inscription car j’ai appris par la suite que nous étions plus de 200 participants ! Après vérification que nous avions payé d’avance et bien lu les conditions de séjour (en particulier les consignes pour ne pas faire de feu), nous avons été menés vers les dortoirs : de filles et de garçons. Il y avait aussi des tentes pour ceux qui préféraient et les avoir apportés bien sur !!!

Ensuite, on nous a fait faire le tour (partiel) guidé de l’éco-village, qui est assez grand (140 hectares), surtout en longeant le plus grand lac. Le soir, le diner à 20h a rassemblé tout le monde : les participants qui venaient d’arriver et les habitants permanents (environ 200 aussi, dont une trentaine d’enfants). Les repas sont complètement « vegan », c’est à dire sans aucun produit animal : ni oeuf, ni beure, ni miel. Mais extraordinairement variés et bien présentés. Il y avait des conférences en grand groupes le matin (9h-13h) puis le déjeuner, un temps de repos et des ateliers de 17 à 19h, puis le diner et des activités libres le soir.

La vie quotidienne : incroyable mais vrai, en plein désert du centre du Portugal, chacune des 400 personnes (200 congressistes et 200 permanents) pouvait prendre deux douches par jour, puisque les toilettes étaient des « toilettes sèches » (on s’y habitue très vite). Grâce au 2 puis 3 lacs artificiels creusés, l’eau n’est plus une denrée rare. Le petit lac servait de piscine naturelle (je m’y baignais presque tous les jours) tandis que le grand lac était réservé à la vie redevenue naturelle : poissons (je crois) et oiseaux revenus (cela j’en suis sure).

Pour le logement, il y avait pour les hôtes de passage plusieurs possibilités : les dortoirs mentionnés plus haut, l’espace pour les tentes et caravanes à apporter, des maisons en dur et des yourtes pour les permanents, et aussi – cerise sur le gâteau – un ensemble de 8 chambres d’hôtes, partageant une salle de bains deux à deux, en demi cercle tout prés du grand lac. Ces dernières avec un tarif supérieur mais encore assez doux et un très bon rapport qualité-prix, pour le confort.

Je ne suis restée que quelques jours pour le congrès mais j’avais envie de connaitre davantage ce mode de vie aussi je suis revenue en septembre à titre individuel pour un mois. Les conditions étaient les suivantes pour moi comme pour toutes les personnes voulant partager ce mode de vie quelques semaines entre mars et octobre : 30 euros/jour (logée, nourrie) mais avec 4h de travail par jour. 

J’avais le choix entre le jardinage et la cuisine, j’ai choisi la cuisine car je commençais à avoir mal au dos si je me baissais souvent. Nous étions une dizaine de plusieurs nationalités (il faut compter une personne pour 10 repas par jour) et tout se faisait en anglais et dans la bonne humeur. On discutait beaucoup et c’était super sympa. Mais je ne suis restée qu’une quinzaine de jours, à cause du bruit la nuit : en effet, entre ceux qui parlent tard le soir et eux qui se lèvent tôt le matin, il ne me restait plus beaucoup de temps pour dormir dans le dortoir. Dommage, mais je ne regrette pas, cela a été une belle expérience. Et je suis contente de voir qu’un mode de vie très écologique existe.

Ensuite, je suis allée au demi-pair (20h de travail par semaine pour logment et 3 repas)un mois dans le sud de l’Espagne … = expérience moyenne !

Leur site (en anglais, allemand et portugais)

https://www.tamera.org

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