2009

Quelques nouvelles depuis que j’ai quitté le Mans  …

(écrit dans le train et corrigé ce soir)

J’ai trouvé un 2° locataire après une recherche intensive : 3 agences spécialisées, le service “jeunes” de la mairie, le site colocation.fr Finalement, je l’ai trouvé par une des 500 étiquettes auto collantes (oui 500) que j’ai mises un peu partout dans le Mans, à l’université, sur le campus et près de l’hôpital !!!

DENTISTE : on m’a posé la couronne à 18h et à 18h30, j’étais sur mon vélo dans le centre du Mans, j’ai dévalé le tunnel comme jamais. Mais juste à temps pour prendre mes valises (déjà faites), mettre mon vélo et la clé de l’appart à la cave et attrapé le tram au vol, si bien que j’étais dans mon T.G.V. de 19h06 !!!
Juste le temps d’aller embrasser Madeleine, qui a eu la gentillesse de me faire une démonstration de marche à 4 pattes, et après un délicieux éclair au café, je suis partie récupérer mes 4 bagages à la consigne de Montparnasse.
J’ai pris le bus 91 direct pour Austerlitz, qui va assez vite car il a des couloirs réservés presque tout le long du parcours !!!

En route pour l’Espagne


Puis train de nuit 23h jusqu’à Dax où m’attendait à 6 h du matin, une femme connue par le site colocation.fr
Nous avons passé la journée ensemble et j’ai pu prendre plein de photos. L’endroit est idéal (les Landes) pour les amateurs et amatrices de vélo comme moi, car c’est tout plat. Elle est à 7 kms de Dax.
Sa maison est très agréable tout de plain pied, avec quelques marches par ci par là. Rénovée il y a plus de 20 ans par un architecte, elle est très moderne et bien conçue, et tout l’espace est bien utilisé. Elle a 5 chambres en tout, en comptant la sienne, et deux peuvent être combinées pour en faire un petit appartement. c’est quelque chose comme cela que je cherche pour ma période 70-80 ans avant d’entrer dans une maison de retraite.
Pour le moment, tant que je peux (presque)  courir comme un lapin … je pense continuer à voyager et à voir le monde.
Suite du voyage :
J’ai repris le train à Dax le vendredi matin à 6h mais je me suis trompée dans les horaires et mon train n’allait pas plus loin qu’Hendaye (France) or mon autre train partait d’Irun (Espagne), j’ai du prendre un taxi … un peu rageant !
Enfin la dernière partie du voyage : Irun – La Coruna dont l’avant dernier arrêt est Santiago = 12 heures, mais j’ai pu dormir et regarder deux films dont un récent “le petit garçon en pyjama rayé” : bouleversant !
Un ami, Raphael, avec voiture est venu m’attendre au terme de ce long périple.

Installation à Vilagarcia

Samedi matin, je me suis levée de bonne heure (pour l’Espagne = 9h) et je suis partie avec l’essentiel pour Vilagarcia : couverts pour 2 personnes, une poêle, une casserole, pyjama, et draps + couvertures (voir le blog = https://vilagarciagalicia.wordpress.com)
J’avais demandé à mes propriétaires de m’attendre à la gare et ils m’ont donné les clés en échange du premier mois de loyer (avril). Comme il a fait beau ce WE, j’ai bien pu profiter de la plage : je me suis dorée au soleil en maillot de bain mais en tâtant l’eau, j’ai décidé d’attendre pour vous envoyer une photo de la sirène de Galice !!!

Ce lundi, je repars à Santiago pour diverses affaires et surtout garder le mari d’une amie française (Denyse, normande, que je connais depuis près de 40 ans) qui a la maladie de Parkinson. Elle ne veut pas le laisser tout seul, et comme elle a besoin de sortir et de souffler, elle donne des cours de yoga le soir.
Par ailleurs, je vais commencer un stage de “lutte contre la dépendance” (gratuit) deux fois par semaine le lundi et le jeudi (j’ai choisi cet horaire pour la danse du jeudi !!!). il y a toujours des choses à apprendre pour avancer en âge le plus sereinement possible.
La résidence (puerta del camino) que j’ai découvert un peu tard, mais pas trop est tout près de mon appart de Santiago (10 mn à pied). Elle a d’une part une partie résidence comme les Héliades, avec 70 chambres et restaurant pour ces résidents, et d’autre part :

  • un restaurant ouvert au public le midi 5 euros avec 1 verre de vin
  • une salle informatique avec 8 postes en libre service où je vais proposer une initiation le jeudi 15-17h
  • une salle de lecture avec bcp de journaux et quelques livres
  • une salle de télévision
  • une grande salle qui sert de salle de spectacle et où l’on danse le jeudi (il y tient 200 personnes debout) et où les gens jouent aux cartes
    et des bureaux
    J’ai demandé ma carte avec photo que je devrais avoir ces jours ci.

Club international à Santiago

Dans la vieille ville, une initiative privée : le mardi soir, c’est l’échange de conversation anglais, en fait on ne parle pas bcp espagnol, mais cela ne me dérange pas car j’ai l’occasion de parler espagnol tout le reste du temps.
J’ai testé ma capacité à faire parler 20 personnes tout en anglais sans aucun document : je les mets 2 par 2 en choisissant des gens qui ne se connaissent pas. Comme ils et elles sont très motivés, cela marche bien et tout le monde est content de pratiquer l’anglais. Je vais faire la même chose à Vilagarcia, mais aussi avec du matériel pédagogique (que je ferai payer).

MES PROJETS (et vous pouvez me faire de la publicité … merci)

1) au travers du site internet : galicia-international : développer les échanges de services, d’objets et de savoirs au sein d’une “banque du temps” BANCO DE TIEMPO”, ceci pour rendre service, car en ces temps de crise, quand on n’a pas de travail, on a du temps, et on peut en profiter pour apprendre de nouvelles choses, dont les langues. (voir 2). Cela marche bien en France sous le nom de S.E.L. (systèmes d’échanges locaux) voir le site www.selidaire.org

2) LANGUES : échanges de conversation, cours de langues classiques en groupe mais avec méthodologie innovante – j’ai trouvé un très beau et grand lieu : la salle de restaurant d’une “pension” (= petit hôtel pas cher) que j’avais découvert l’an dernier dès juillet (les chambres les moins chères de la ville : 12 euros la nuit). On pourra l’utiliser le matin avant la mise en place des couverts soit de 9h à 13h. J’ai un accord avec les propriétaires (4 soeurs de 30 – 40 ans) les filles des fondateurs. Je leur donnerai 1 euro par personne présente, ainsi cela ne grèvera pas le budget. Je demanderai 4 euros par personne pour la session de 3 heures, et les comptes seront transparents : 1 pour la salle, 1 pour le prof, 1 pour le matériel et 1 pour l’organisation (c’est à dire moi).

Ce matin, en arrivant du train de nuit, entre 9 et 10h en me promenant les pieds dans l’eau sur la plage, j’ai vu qu’on nettoyait le sable à grand renfort de pelleteuse et il y avait même un appareil spécial genre moulinette qui enlève les paquets d’algues sèches sans le sable ….

Je suis revenue 4 jours ici car Madrid est aussi bruyant et chaud que Paris et je ne peux pas y rester plus de 8 jours de suite
Mardi soir c’est le club international que j’anime
j’irai chez le coiffeur mercredi matin et prendrai un train de jour (7h de trajet) car je ne l’ai encore jamais pris
avec de la lecture et un masque sur les yeux pour la sieste, cela passera vite !!!

la meteo prévoit un super WE
www.meteogalicia.com
c’est toujours très juste et on a des prévisions à 4 jours
Je retourne à Madrid et vais profiter d’une réunion de femmes d’affaires jeudi soir pour renouer avec le milieu actif, j’y vais avec Anna, la russe de Madrid qui est venue passer quelques jours ici. Une jeune femme délicieuse et très bien élevée, super intelligente, consultante en finances. 32 ans, un fiancé autrichien … bref nous sommes en plein dans l’Europe en pratique
Mon nouvel appartement à Vilagarcia est très agréable. J’ai choisi parce qu’il a une cuisine américaine toute équipée et où je peux ajouter un lave vaisselle. Chauffage au gaz de ville qui marche très bien. C’est un premier étage avec 2 ascenseurs (car en Espagne quand il y a plus de 20 appartements dans un immeuble, c’est obligatoire). Deux chambres, une salle de bains (avec baignoire) et 3 grands placards (1 dans le couloir et 1 dans chaque chambre). C’est dans un immeuble construit en 2000 et comme l’appart des Lannes avant de Cabourg, c’est à dire une seule rue à traverser pour aller à la plage …

C’est tout pour aujourd’hui …

Voici le site d’un ravissant petit hotel de 7 chambres, les pieds dans l’eau, où je vais souvent prendre un café (https://aesmorga.es/), dans la partie CARRIL (quartier de VG) où j’habite, aucun immeuble de plus de 6 étages (le mien) un petit port typique de pêcheurs, avec la criée le soir à 17h40 précises, de bons restaurants et une île protégée en face

Lundi 13 avril 2009

Je suis maintenant bien installée à Vilagarcia. L’appartement est vraiment plus confortable qu’à Santiago et en particulier bien isolé. Cela me semble bon de ne plus avoir les mains gelées quand je tape sur mon clavier !
Dès qu’il y a un rayon de soleil, je vais faire un tour sur la « digue » qu’on appelle « paseo maritimo ». Je trouve cela bien agréable de marcher en terrain plat et surtout sans rue à traverser et sans fumée de voitures !
Dimanche (donc hier), je suis allée assister à ma première corrida de l’année. J’aime beaucoup cette ambiance. Mais j’ai davantage souffert pour les taureaux.
C’était une « novillada » c’est-à-dire qu’il y avait moins de décorum que d’habitude : seulement 2 jeunes qu’on appelle pas encore « toreros » mais « novilleros » pas de « picadors » et seulement 4 toros. C’était dans des arènes un peu modestes : en fer et provisoires, mais il y avait beaucoup de monde. J’ai pris de nombreuses photos mais je ne l’ai pas encore mises sur internet (merci google !).
J’avais vu l’annonce à Vilagarcia, et cela se passait à Padron (qui fort heureusement a une gare). Je suis donc partie en début vers midi pour faire un tour dans cette ville que je ne connaissais pas. Il y avait de grandes festivités pour le WE de Pâques : foire, manèges, marché, concerts et … la corrida !
De plus, c’est la ville où est décédée la plus grande poétesse de Galice : Rosalia de Castro, qui a donné son nom à la rue où j’habite (n° 112 – 1°). Je suis très contente d’habiter une rue avec un nom de femme. Et encore plus que ce soit elle – je vais traduire quelques éléments de sa biographie.
Donc j’ai fait un petit tour en ville depuis la gare qui se trouve un peu excentrée. J’ai eu la chance de ne pas recevoir une seule goutte de pluie ! Il pleut de temps en temps, mais jamais toute la journée en ce moment. Nous avons droit à une sorte de « crachin » comme disent les gens de la Manche !
J’étais près des arènes vers 17h car je ne voulais pas rater le spectacle (18h) et j’ai vu des tas de chevaux, je n’ai pas très bien compris si on les vendait ou pas. J’avais remarqué auparavant beaucoup d’hommes dans les rues avec des bâtons.
La corrida a commencé à l’heure avec de la musique (de paso doble comme il se doit).
Les 2 novilleros étaient vraiment très braves et compétents. Ils se sont mis plusieurs fois à genoux devant le taureau, ce qui est une position assez risquée car si le taureau fonce, il leur faut se relever.
Les spectateurs manifestaient leur enthousiasme. J’ai pris beaucoup de photos. Mais je n’ai pas vu la figure « véronica ».
Pour comprendre la corrida, je conseille le livre d’Hemingway « Mort dans l’après midi », qui donne beaucoup d’informations.
Je suis partie avant la fin, à 19h15 car je ne voulais pas rater mon train de 20h pour le retour.
Padron est une ville à mi-chemin entre Santiago et Vilagarcia. Les trains lents s’arrêtent dans cette ville et quelques autres, alors que les « rapides » font Vilagarcia-Santiago direct en 30 mn.
Je me promets de prendre plusieurs trains lents en m’arrêtant le plus possible pour découvrir les petites villes que je traverse depuis pas mal de temps.
J’ai très envie de faire des ballades à pied et à vélo et vais proposer à des personnes de Santiago de venir faire un tour à Vilagarcia en semaine.
J’ai toujours un thermomètre avec moi et samedi, j’ai pu noter qu’il faisait 30° au soleil et à l’abri du vent et 15° dans l’eau. Mais j’attends un peu pour me baigner !!!

MAI 2009


Je me souviendrai longtemps de ce premier mai 2009, à Vilagarcia … Il avait commencé la veille, car c’était un vendredi, et que c’est un jour férié en Espagne, tout comme en France, cela faisait un pont !
Quand j’ai voulu prendre le train de Santiago à Vilagarcia le jeudi soir à 19h44, il y avait un monde fou à la gare, 5 files de personnes faisant la queue pour prendre les billets et beaucoup de monde sur les quais. Heureusement, je savais qu’on pouvait prendre des billets sur une machine automatique, je m’y suis précipitée.
Il n’y avait plus de place pour le train de 19h44 m’a annoncé cette insolente machine !!! j’ai donc payé un billet pour le régional (moins cher) de 21h … Pensant que s’il y avait un contrôle, je pourrai faire celle qui n’a pas fait attention à l’heure ! par expérience, je savais que les contrôleurs sont sympas !
Là 2° difficulté, pour aller sur le quai n° 4, il fallait descendre un escalier, puis le remonter un peu plus loin … Pas d’ascenseur alors qu’il y en a 2 à Vilagarcia. Et là, un contrôle filtre … alors j’ai mis mon billet à l’envers dans mon portefeuille, en face de ma carte SENIOR (tarjeta de oro) et j’ai dit – avec un grand sourire – à l’employé qui filtrait : j’ai ma carte SENIOR. Il m’a laissé passer.
Après cette 2° épreuve, il me fallait monter dans le train (qui avait un peu de retard), mais auparavant j’ai vu un train en sens inverse et j’ai remarqué qu’en plus des 3 wagons habituels, la RENFE (l’équivalent de la SNCF) en avait ajouté 3 autres. De toutes façons, j’étais bien sûr prête à voyager debout car il faisait beau et je voulais arriver à Vilagarcia avant le coucher de soleil et pouvoir ainsi faire un tour de digue (le paseo maritimo). Quand le train est arrivé, je me suis mise tout en queue de train car j’ai remarqué qu’iil y a toujours davantage de place (dans tous les pays du monde) en queue qu’en tête !!!
J’ai réquisitionné un jeune homme pour m’aider à monter mes 2 valises (partie de mon déménagement). Ouf, j’étais à bord. Et là un moment de me diriger vers un siège libre (et oui, il y en avait plusieurs), une jeune femme s’adresse à moi dans un délicieux anglais avec une pointe d’accent américain, je lui réponds dans la même langue. Nous nous asseyons l’une en face de l’autre (3° coupe de chance !!) et nous commençons à parler.
Inma (pour Inmaculada) est une jeune femme très mignonne dans la petite trentaine qui m’a dit très vite que son souhait était de donner des cours d’espagnol à des étrangers !. Elle travaille encore jusqu’au 1er juin à la TV de Galice (servie production m’a-t-elle précisé) mais n’y est pas très heureuse.
Comme j’ai le projet d’organiser des cours d’été à Vilagarcia et que mon amie Marianne RAYNAUD vient la première semaine de Juin en Galice, je lui ai tout de suite demandé de bloquer cette semaine là pour la rencontrer et se préparer. J’ai ajouté, je ne peux rien vous promettre, mais si vous voulez prendre le risque avec moi, nous allons organiser des cours de langues (angl fr allemand, esp galicien port etc …) de façon très originale et conviviale … j’ai déjà le local et j’ai tout le matériel mais surtout la MÉTHODOLOGIE, il ne nous reste qu’à trouver les apprenants !!!
Nous avons bien sur échangé nos téls et mails et comme j’ai toujours des cartes de visite sur moi, je lui en ai donné une. BREF ce fut une BELLE RENCONTRE !


Arrivée à Vilagarcia, j’ai remarqué que plusieurs voitures avec des touches de genêts à l’avant et à l’arrière sur les garde bout, mais je n’ai pas eu le temps de me renseigner. J’ai descendu la petite avenue jusqu’à la grande artère qui traverse la ville depuis Carril (où j’habite, jusqu’au centre : avenue Rosalia de Castro) pour prendre l’autobus, car j’étais vraiment chargé et un peu fatiguée.
J’ai attendu un peu, puis quand je suis montée dans l’autobus, j’ai reconnu un des chauffeurs de la société (le plus sympa : Oscar) et je lui ai demandé, à cause de mes bagages, de me laisser juste devant ma porte, entre 2 arrêts, ce qu’il a fait. Là je me suis précipitée sur l’ascenseur et j’ai laissé mes bagages en vrac dans mon entrée pour aller faire un tour au bord de la mer (la rue seulement à traverser).
Le vendredi 1er mai, je me suis réveillée de bonne heure (7h environ) et je me suis tâtée pour aller faire un peu de jogging sur la plage, mais bien que le ciel soit sans nuages, il semblait faire un peu frais. j’avais sommeil mais je n’arrivais pas à me rendormir … aussi j’ai pris mon petit déjeuner et je me suis recouchée. Je suis sortie vers 11h et je me suis dirigée vers la droite = le centre de Carril, que j’aime beaucoup. Comme j’étais d’une humeur merveilleuse, et que la météo annonçait 3 jours de beau temps, j’ai décidé de m’offrir un grand café au lait à la terrasse du bar Aesmorga qui est dans un joli bâtiment bien rénové, qui, de plus fait restauration légère mais surtout qui a 7 chambres que j’ai visité (voir le site internet …)
De loin j’ai aperçu une femme, la petite cinquantaine, assise en terrasse, devant un vélo et la fameuse touffe de genêts !!! (chaque fois que je vois quelqu’un en vélo, je me sens en phase et je fais systématiquement un petite signe de la main à toutes les personnes que je croise sur un vélo, nous faisons partie de la communauté des cyclistes amateurs ou pas). Comme elle était seule, j’ai inconsciemment pensé que je pourrais lui parler. Effectivement, quand je suis arrivée à sa hauteur, je lui ai demandé quelle était la signification des genêts. Elle semblait, elle aussi, avoir envie de parler. Comme mon accent français est assez fort en espagnol, les gens me demandent toujours d’où je suis. cela permet d’engager la conversation encore plus facilement. Elle m’a donc expliqué que c’était en l’honneur du 1er mai, que les gens mettait ces fleurs sauvages sur leurs véhicules et à la porte de leurs maisons (ce que j’ai pu constaté en effet toute la journée lorsque je suis rentrée à pied depuis Vilajuan, à l’autre bout de Vilagarcia)
Je m’étais assise (exprès bien sur) à la table libre juste à côté d’elle avec un journal. Nous avons encore échangé quelques mots d’une table à l’autre, mais le garçon tardait à venir prendre ma commande (je connais bien ce café et j’avais remarqué que le service était impeccable : les garçons, quels qu’ils soient ne négligeaient jamais les clients) aussi je ne me faisais pas de souci, il n’y avait pas d’urgence ! Je lisais tranquillement mon journal, quand au bout d’une moment, elle s’est rendue compte que personne ne s’occupait de moi (= très attentive). Aussi, comme elle avait fini son café et qu’elle s’apprêtait à aller payer à l’intérieur, elle s’est proposé de passer ma commande … Quelques minutes après, mon grand café au lait hebdomadaire est arrivé !!! Elle s’est alors approchée de ma table et nous avons commencé à échanger de façon très conviviale et avons vite découvert que nous avions plein de points communs. Si bien qu’elle m’a proposé de me faire rencontrer un couple d’amis qu’elle devait retrouver pour l’apéritif … j’ai accepté avec plaisir. Je lui ai proposé de passer chez moi (10 mn à pied) et elle m’a prêté son vélo que j’ai ainsi pu tester, pas cher m’avait-elle dit, mais je l’ai trouvé un peu “raide” et surtout il n’a pas de vitesse, et pour avoir eu plusieurs vélos avec changement s de vitesse, surtout mon joli vélo rose (qu’on m’a volé début 2008), je sais que j’ai besoin d’un vélo confortable et avec des vitesses !!!
Chez moi, nous avons pris un verre de sangria (de chez LIDL, que je recommande : grande bouteille de 2 litres qu’on trouve aussi en France, vive l’Europe) pour fêter notre rencontre. J’étais très fière de lui faire visiter mon appart, qui commence à prendre tournure, et surtout de lui montrer ma machine à coudre. Nous avons convenu de faire des échanges, elle m’a parlé de sa maison et de la propriété de famille (un “Pazo” sorte de maison de maître ). Je lui ai proposé de lui créer des pages URL (internet). Marta (c’est son nom) a appelé ses amis et elle a convenu d’aller les retrouver (avec moi) à 14h dans un joli petit restaurant que je connais aussi pour y être entrée, à coté d’Aesmorga (Loxe Mareira).
Là bas, autre terrasse avec un store pour protéger du soleil (30°, vérifié par mon thermomètre que j’emporte pour tester la température de l’eau si j’ai envie de me baigner). Ses amis sont arrivés : Margarita, 57 ans, infirmière, belle brune mince et souriante et Xavier son mari, 64 ans ce jour là, enseignant à Vilagarcia et ex-marin, barbu jovial fumant le cigare avec un joli bijou autour du cou. Il a commandé et nous a offert une bouteille de vin rouge simple que nous avons partagé dans la convivialité. Nous étions tout de suite “en phase”. Ils m’ont invité à déjeuner chez eux … J’ai trouvé cela vraiment sympa. Comme ils habitent à Vilajuan (45mn à pied), en face de Marta (la peintre) et qu’ils étaient venu en voiture, ils m’ont proposé de m’emmener, ce que j’ai accepté avec grande plaisir (mais j’aurais pu prendre l’autobus, direct). Marta nous a retrouvé en vélo, à peine quelques minutes plus tard.
En arrivant devant leur maison, j’ai été éblouie ! C’est une maison de 1900 environ, de 3 niveaux, avec un très joli jaune en crépis extérieur. entrée typique avec carreaux de faïence, jolis meubles, une cheminée mais cuisine moderne. La table était mise pour 7 personnes et le fils a rajouté un couvert pour moi. Nous étions 8, ce qui est un nombre parfait pour un repas, car cela permet de garder une conversation commune. Au-dessus, il est difficile d’éviter 2 groupes …
Au menu : le typique potage “calgo gallego”, délicieux puis un poisson au four avec tomates et petits pois, enfin une tarte. Le tout dans un très joli service avec des verres à vin immenses et une coupe de champagne. Les 3 enfants (Juan qui prépare un concours pour devenir juge, Ana étudiante en Sciences et la jeune de 19 ans) ont offert une paire de chaussures super confortable à leur père (j’ai relevé la marque !) et à leurs DEUX PARENTS, (ont-ils bien précisé) une jolie corbeille avec une mini théière d’amoureux et des assortiments de thé dont du thé vert !!!
Le déjeuner commencé à 15h s’est prolongé pendant une heure avec une conversation super. Etait aussi présente une soeur de Xavier, qui habite Pontevedra et qui a eu le temps de me raconter qu’elle fait beaucoup de bénévolat dans sa paroisse, après avoir été longtemps active professionnellement comme professeur dans une école privée.
Ensuite, nous sommes allés (sans les jeunes qui devaient être sur internet dans le bureau) dans la partie salon, en face de la cheminée qui a été allumée … Nous avons continué à parler jusque vers 18h et Margarita nous a raconté comme elle avait connu son mari : une très jolie histoire (qui fera l’objet d’un chapitre à part). cf la mer à Madrid …
Puis Xavier a proposé de me raccompagner en voiture mais j’ai préféré rentrer à pied car il faisait toujours beau et comme je savais que cela descendait tout le temps, cela ne me posait pas de problème, car j’aime bcp marcher et faire du vélo, mais surtout en terrain plat !!!! :=)
Je suis passée voir la maison de Marta (vraiment juste en face) la aussi la description demanderait un chapitre à part : en résumé, c’est une belle maison de 3 niveaux et de 17 pièces !!!! à rénover un peu, mais avec un FORT POTENTIEL et une belle terrasse couverte. Peu de terrain mais sympa ! Elle en a hérité avec ses deux soeurs mais elle veut leur racheter leur part.
Puis vers 19h, je suis redescendue tranquillement vers le centre ville en longeant la mer. j’ai pris quelques photos dans le vieux “Vilajuan”. Arrivée en ville, j’ai distribué mon mini journal d’avril pour annoncer les cours de langues en le déposant dans des boutiques (fermées) que je pense intéressées. J’ai pris un jus de fruit à la “casa de la marina” pour lire un autre journal. Je me suis arrêtée au centre socio-culturel en bas de la gare, où il y avait de la musique de danse et pas mal de monde (80 environ) pour un vendredi car c’était férié. J’ai retrouvé quelques “camarades de danse” : 2 de mes bons cavaliers et quelques dames avec lesquelles j’ai sympathisé. Mais comme j’étais en short et chaussures de sport, je n’ai pas cherché à danser (je danse toujours en jupe et talons). J’ai traversé la rue (Rosalia de Castro) pour rentrer tout doucement chez moi une fois le soleil couché (en ce moment, il se cache derrière les montagnes à 21h20, mais il fait encore un peu jour jusqu’à 21h40). J’ai profité du coucher de soleil.
BREF c’était une journée super. J’étais à 1000 lieux d’imaginer le matin à 11h tout ce qui allait se passer ce 1er mai. A défaut de défiler pour revendiquer (ce que je fais jamais), j’ai pu agir pour davantage de solidarité avec des personnes ouvertes et accueillantes comme je les aime.
Vilagarcia a annexé les deux villes qui la touchent : en regardant la mer à droite, Carril (plat et très mignon) où j’habite, et Vilajuan à gauche. Chacune a son port. Je mets 30 mn en vélo pour aller du port de Carril à celui de Vilajuan et le triple à pied. Je suis à 25 mn à pied de la gare. Mais ici l’essentiel peut se faire à pied en moins d’une heure et surtout c’est plat !!!!
Une des 3 raisons pour lesquelles j’ai décidé de passer au moins six mois ici. La 2° c’est la mer et la 3°, c’est que mon cahier des charges (comme dit ma soeur Christiane) est rempli : ville avec bibliothèque, piscine et gare … et de plus de 3.000 habitants.

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